Blog
Le Blog de Pascal Fouché flipbook.info
<<Août 2013>>
LMMJVSD
   1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031

Derniers messages

Un blog sur le flip book

   Afin de partager mes découvertes concernant cet objet méconnu qu'est le flip book, je vous propose de commenter ici régulièrement ce que je peux trouver de nouveau en matière d'histoire du flip book et des feuilleteurs et aussi de vous présenter mes dernières trouvailles. N'hésitez pas à réagir (en français ou en anglais) et à me faire part de vos propres réflexions ou des nouveautés dont je n'ai pas encore connaissance. Ainsi pourrons-nous faire progresser notre connaissance de cet univers.

Pascal Fouché

18 août 2013 à 23:50:33

Deux versions différentes de feuilleteurs

Il n’est pas si courant de trouver des versions différentes des mêmes feuilleteurs. J’ai déjà montré l’Animatiscope et le Flickergraph le 9 avril 2012. Ces derniers mois j’ai trouvé des versions différentes de chacun d’eux.



L’intéressant avec l’Animatiscope, breveté le 12 octobre 1897, c’est qu’outre que le contenu est différent, le premier s’appelait « Ballet Dancer » et le second « After the wedding », ils ne sont pas produits par la même firme même si les instructions d'utilisation sont les mêmes. Le premier était produit par John D. Zernitz à Chicago et le second par The Tuscarora Adv. Co. à Coshocton dans l’Ohio.
On comprend de ce fait que l’Animatiscope sert à faire de la publicité et effectivement sur le côté gauche du second est imprimée cette publicité : « Turn the crank and then go to Bicknell & Neal for Clothing, Hats and Furnishings. Headquarters for Boy’s and Children’s Suits. 143 Water St. Gardiner, ME. »
Celui de Zernitz ne comporte aucune publicité ce qui veut peut-être dire que c’est le concepteur ?



Pour le Flickergraph ce sont les mêmes mais le métal et la couleur sont différents ce qui laisse à penser qu’il y a pu y avoir plusieurs fabrications différentes. Ils comportent exactement les mêmes inscriptions : « The "Flickergraph" Daylight Cine British Made Pat. App. For. » et en haut « For use with the "Animated Pictorial" ». Les trois « roues » que j’ai, qui sont en fait des quarts de roues, sont différentes mais chacune est un dessin animé.
25 août 2013 à 23:59:22

Quand l’histoire du cinéma redécouvre le flip book

Il y a un mois un article de Variety lançait un débat sur la possibilité qu’un film perdu de Méliès puisse avoir été conservé sous forme de flip book :

http://variety.com/2013/film/news/george-melies-flip-book-sets-off-crowdsourcing-1200564564/

En fait le petit film qui a été fait à partir de ce flip book a probablement été fait d’après un exemplaire qui n’est pas complet et dont certaines pages ont été mélangées ; ayant été contacté par un descendant de Méliès je lui ai proposé de lui communiquer un exemplaire complet afin qu’il réalise un meilleur film. Dès qu’il l’aura terminé il pourra en faire profiter tous ceux qui s’intéressent à ce sujet même si manifestement il est difficile pour le moment d’être certain qu’il s’agisse bien du film disparu.

En voici la première page qui est en fait la dernière puisque les flip books de Léon Beaulieu se feuillettent en général de l’arrière vers l’avant ; les images sont numérotées de 1 à 120, celle-ci étant donc la 121. Les couvertures sont anonymes comme toutes celles des flip books de Léon Beaulieu mais, sur l’un de mes exemplaires, un titre « Arrivée du train » a été ajouté à l’encre sur la couverture. Léon Beaulieu est aussi l’inventeur de ce qu’il a appelé en 1898 le « Petit Biograph Parisien », un feuilleteur spécialement conçu pour feuilleter ses flip books. Il a au moins quatre adresses différentes : 46, rue Volta ; 37, rue du Vertbois ; 144, rue Oberkamf ; 16, rue de la Courneuve à Abervilliers. On ne sait pas ce que Léon Beaulieu a fait d’autre ; selon les héritiers de Marcel Beaulieu (1908-1985), ingénieur en 1938 chez Pathé et fondateur en 1951 de la Sté Beaulieu qui produisit notamment des caméras, il ne fait pas partie de la famille.



J’ai aussi sur ce sujet été contacté par des membres de l’association Domitor spécialisée dans la recherche sur le cinéma des premiers temps à qui j’ai bien volontiers donné les renseignements que j’avais. Cela leur a donné l’idée d’essayer d’identifier d’autres films des débuts du cinéma qui ont été réalisés en flip books. On sait d’ores et déjà que des films de Gaumont, Lumière, Skladanowski ou Edison ont été utilisés en flip books par leurs producteurs ou par d’autres fabricants. Malheureusement à part ceux qui ont été fait directement par Edison ou les frères Max et Emil Skladanowski qui sont bien identifiés, bien d’autres ont été commercialisés sans indiquer la provenance des films.
Je vais donc mettre ici des scans de ces flip books anciens pour que ceux qui pourraient reconnaître des films puissent les identifier en commençant par ceux qui ont été produits par Léon Beaulieu qui n'indique jamais leur origine. Peut-être que s'il a utilisé d'autres films de Méliès cela donnera notamment une indication.
Toutes les suggestions seront les bienvenues.





Précisions pour aider à l’identification :

1 : un train qui cette fois roule dans la campagne. Il ne fait que 32 pages répétées deux fois. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant. La dernière page avec le nom de Beaulieu manque mais on devine l’adresse sous la base.

2 : selon Laurent Guido, il ressemble fortement à un film dédié à la danseuse Carlotta Zambelli, mais ne correspond pas à la bande conservée de ce même sujet. Il fait 121 pages et se feuillette de l’arrière vers l’avant. Sur mon exemplaire un titre « La danse » a été ajouté à l’encre.

3 : est identifié comme un film Gaumont par un imprimeur qui l’a repris à la même époque que Beaulieu mais en indiquant la provenance. Il se feuillette de l’avant vers l’arrière et fait 84 pages. La dernière page avec le nom de Beaulieu manque mais on devine l’adresse sous la base. Sur mon exemplaire un titre « La danse du cancan » à été ajouté à l’encre sur la couverture.

4 : bagarre entre ce qui ressemble à deux mitrons, l’un tombe en arrière dans un bac et l’autre lui verse quelque chose sur la tête ; sur la dernière page il vient de se relever. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 121 pages.

5 : trois buveurs attablés dont l’un a une canne avec laquelle il semble taper sur la table. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 96 pages.

6 : un militaire est assis sur un banc sur lequel un homme en chapeau haut de forme vient s’asseoir. Une femme arrive tenant un bébé qu’elle met dans les bras du militaire qui se relève soudainement (on imagine que le bébé s’est soulagé...) ce qui fait tomber l’autre homme qui était au bord du banc. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 90 pages. Sur l’un de mes exemplaires, un titre « La nourrice » a été ajouté à l’encre sur la couverture.

7 : un homme qui dort est réveillé par ce que l’on imagine être un moustique (mais qui pourrait aussi bien être une punaise ou une blatte), il prend un balai puis un récipient sur la table de nuit pour le chasser. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 121 pages. Il correspond, selon Jean-Pierre Sirois-Trahan, au dernier photogramme en bas à droite d'une planche photographique de 121 photogrammes présentée page 89 de l’ouvrage de Jacques Malthête (descendant de Méliès) et Laurent Mannoni L’Œuvre de Georges Méliès qu’ils présentent comme correspondant au film de Méliès Une nuit terrible. Selon Pascal Duclaud-Lacoste (autre descendant de Méliès), ce photogramme est légèrement différent du film de Méliès connu sous ce titre. Il pourrait s’agir d’une autre version ?

8 : deux femmes à côté d’un lit, l’une aidée par l’autre se prépare pour la nuit, un homme entre quand elle se dirige vers son lit. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 90 pages. Sur deux de mes exemplaires des titres « Le coucher de la mariée » et « La toilette de la mariée » ont été ajoutés à l’encre sur la couverture.

9 : une femme allongée sur un lit se lève et semble se gratter. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 90 pages. Sur l’un de mes exemplaires un titre « La puce » a été ajouté à l’encre sur la couverture.

10 : un homme habillé en noir marche derrière une femme et tente de l’importuner ; un autre homme habillé en blanc arrive et se bat avec le premier qui se retrouve à terre. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 90 pages. La dernière page avec le nom de Beaulieu manque mais on devine l’adresse sous la base. Sur l’un de mes exemplaires, un titre « Le coup du père François » a été ajouté à l’encre sur la couverture.

11 : une femme pose dans un atelier devant un peintre qui se lève et vient l’embrasser, elle le repousse et il tombe puis se rassoit. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 89 pages. La dernière page avec le nom de Beaulieu manque mais on devine l’adresse sous la base. Sur mon exemplaire un titre « Pose chez l’artiste. Vénus » a été ajouté à l’encre sur la couverture.

12 : deux femmes sont devant une baignoire l’une aide l’autre à y entrer après lui avoir enlevé ses chaussures. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 89 pages. La dernière page avec le nom de Beaulieu manque mais on devine l’adresse sous la base. Sur mon exemplaire un titre « Le Bain » a été ajouté à l’encre au verso de la page 1.

13 : match de boxe française. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 121 pages.

14 : escrimeurs. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 121 pages. Sur l’un de mes exemplaires, un titre « Le Duel » a été ajouté à l’encre sur la couverture.

15 : combat au bâton. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 120 pages. La dernière page avec le nom de Beaulieu manque mais on devine l’adresse sous la base. Sur mon exemplaire un titre « Le bâton » a été ajouté à l’encre sur la couverture.

16 : un magicien déplie un chapeau haut de forme et en sort un lapin. Il se feuillete de l’arrière vers l’avant et fait 121 pages.

17 : quelqu’un en robe de dos avec un parapluie devant une vitrine de mode ; un homme arrive qui lui met la main aux fesses. Le premier se retourne et on s’aperçoit qu’il s’agit d’un prêtre. Les deux hommes partent chacun de leur côté. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 89 pages. La dernière page avec le nom de Beaulieu manque mais on devine l’adresse sous la base. Sur l’un de mes exemplaires, un titre « La méprise » a été ajouté à l’encre sur la couverture.

18 : une femme semble arriver pour se soulager derrière un mur ; un homme arrive qui la regarde par dessus le mur puis se baisse pour se cacher. La femme s’en va et l’homme la suit. Il se feuillette de l’arrière vers l’avant et fait 80 pages.

remonter :: authentification