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Le Blog de Pascal Fouché flipbook.info
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Un blog sur le flip book

   Afin de partager mes découvertes concernant cet objet méconnu qu'est le flip book, je vous propose de commenter ici régulièrement ce que je peux trouver de nouveau en matière d'histoire du flip book et des feuilleteurs et aussi de vous présenter mes dernières trouvailles. N'hésitez pas à réagir (en français ou en anglais) et à me faire part de vos propres réflexions ou des nouveautés dont je n'ai pas encore connaissance. Ainsi pourrons-nous faire progresser notre connaissance de cet univers.

Pascal Fouché

2 juin 2019 à 23:48:43

Une traduction française de deux flip books japonais

Ce n’est pas si souvent (la dernière fois en France c’était en 2008 la traduction de flip books de Santiago Melazzini aux Éditions Thierry Magnier) que des flip books publiés dans un pays sont republiés dans un autre. C’était plus fréquent avant l’arrivée d’internet (Massimo Indrio, par exemple, faisait des versions françaises et anglaises de ses flip books italiens), mais aujourd’hui on considère sans doute que tout le monde peut se procurer des flip books publiés dans le monde entier. C’est oublier la vente d’impulsion en librairie qui a l’avantage de pouvoir les feuilleter et dans bien des cas permettrait d’écouler plus rapidement certains tirages.

C’est le pari qu’ont fait les Éditions des Grandes Personnes en éditant en Français des flip books publiés au Japon en 2017 par Seigensha Art Publishing. Il s’agit de deux gros flip books de 108 feuillets chacun signés Tupera Tupera, un duo d’artistes japonais composé de Tatsuya Kameyama et Atsuko Nakagawa, auteurs de nombreux livres pour les enfants.

Voici les couvertures des versions japonaises et françaises :





Évidemment en Français on comprend mieux les titres ! Et je trouve personnellement que, l’édition française ayant été réalisée en Chine, ils sont mieux imprimés que l’édition d’origine japonaise… imprimée au Japon. Ils sont insérés dans un solide étui plastique et en plus recouverts d’un sachet plastique ce qui permet de bien les protéger.

Les voici sur YouTube tels que présentés et malheureusement mal feuilletés par l’éditeur français :





Et mieux présentés par l’éditeur japonais :



On les trouve dans les bonnes librairies.

10 juin 2019 à 11:26:04

Trois nouveaux flip books chez Flblb

Les Éditions Flblb poursuivent pour notre plus grand plaisir la publication de flip books originaux.
Trois nouveaux viennent de paraître ; recto verso et imprimés en bichromie, ils composent une nouvelle série « Les Flips de sport ».

Voici leurs rectos et leurs versos :





Outre le talentueux Otto T., habitué du flip book, c’est l’occasion de découvrir deux jeunes dessinateurs qui font, à ma connaissance, leurs débuts en flip books, Lucie Castel et Maxime Jeune, qui nous montrent avec humour leur maîtrise du dessin.

On trouve ces flip books sur le site de l’éditeur (https://www.flblb.com/), chez Heeza (https://www.heeza.fr/) ou dans les bonnes librairies.

30 juin 2019 à 23:51:53

Flip book et langue française

Le Journal officiel du 25 juin contient une recommandation de la Commission d’enrichissement de la langue française concernant des équivalents français à utiliser pour des termes ou expressions en langue étrangère dans le domaine de la culture.
On y trouve des traductions ou adaptations qui paraissent logiques comme le fait d’utiliser bande dessinée en ligne au lieu de webcomic, fiction climatique au lieu de climate fiction, livre-magazine au lieu de mook (encore que mook soit plus parlant…) ou encore mise en page fixe au lieu de fixed layout…
On y trouve aussi des termes nettement plus discutables comme accrolivre pour page turner (imaginez-vous dire d’un livre « c’est un accrolivre » !) ; livre en relief pour pop-up (avec une note disant que « Les illustrations d’un livre en relief peuvent notamment être découpées, pliées ou reliées »…).
On y trouve enfin (c’est pourquoi j’en parle ici) la recommandation d’utiliser le terme folioscope pour désigner un flip book.
Ayant été, il y a plusieurs années, consulté par quelqu’un de cette Commission sur la meilleure façon de désigner un flip book en français, j’avais expliqué que je ne voyais pas pourquoi on ne pourrait pas garder le terme flip book qui est devenu pour moi aussi français que football, revolver ou best-seller… J’avais précisé que le terme folioscope n’est pas adapté (j’en ai plusieurs fois parlé ici) parce qu’historiquement il a été inventé par un marchand de jouets à la fin du XIXe siècle avant de tomber dans l’oubli et d’être ressorti seulement à la fin du XXe siècle et surtout parce qu’étymologiquement il n’explique en rien ce qu’est un flip book…
Autant je trouve justifié d’utiliser des termes français plutôt que des termes anglo-saxons quand leur traduction est possible, autant je pense que vouloir à tout prix trouver un mot à consonance française pour ne pas se servir d’un mot évident et compréhensible, sous prétexte qu’il est dans une autre langue, est assez contre-productif. Qui utilise le mot fouineur pour désigner un hacker ? Le mot bogue au lieu de bug ? Le québécisme courriel au lieu d’e-mail ou courrier électronique ? Et pourtant ce sont des préconisations de cette Commission. Les québécois sont cernés par la langue anglaise et ils ressentent le besoin de se défendre âprement, en est-on rendu au point qu’il faut à tout prix tout compliquer ? De tout temps on a emprunté des mots d’une autre langue quand leur utilisation était plus évidente que d’en trouver une traduction ou une adaptation bancale. Les anglais et les américains comme les autres ont depuis longtemps eux aussi adopté des termes français !
En ce qui me concerne je continuerais à appeler flip book un flip book et ce ne sont pas les arguments avancés par cette Commission qui me feront changer d’avis : ils ont, disent-ils, regardé ce qu’ont fait les québécois qui auraient traduit flip book par folioscope ce qui ne serait pas une mauvaise solution ! Pourtant il ne s’agit nullement d’une traduction puisque le mot folioscope a été créé en France bien qu’il ait effectivement été récupéré récemment par les québécois. Second argument, flip book serait difficile à prononcer en français car il a deux consonnes occlusives labiales consécutives le p et le b… Que les français aient plus de mal à prononcer flip book que les anglais a de quoi laisser perplexe !
Encore une fois pourquoi vouloir tout traduire ou adapter quand les mots existent et sont faciles à comprendre : un flip book c’est un livre qu’on feuillette, un folioscope personne ne comprendra jamais ce que ça veut dire !

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