La publicité et le merchandising n’ont pas de limites. Pour les 100 ans de Disney à la fin de l’année dernière, la marque de cosmétiques anglaise Mad Beauty a vendu deux séries de baumes à lèvres avec un flip book.
Le dessin est très basique, Mickey et Winnie the Pooh sont juste crayonnés et même si les flip books font 60 pages chacun, ce sont dans les deux cas cinq mêmes dessins qui sont répétés...
Il est trop facile de croire qu’on fait un bon flip book aussi simplement !
Les magiciens ont souvent utilisé le flip book pour effectuer leurs tours, notamment de nombreux tours à partir de jeux de cartes dont les plus connus sont ceux du magicien américain Dan Harlan.
Plus près de nous, le magicien breton Gérald Le Guilloux, connu pour son utilisation de colombes dans ses tours de magie, a conçu un flip book il y a une dizaine d’années qu’il a appelé
Magic Dove, « La Colombe Magique ».
Le procédé de départ est utilisé dans de nombreux flip books mais son originalité est bien sûr l’utilisation de la colombe vivante qui apparaît à la fin du tour. Comme toutes les bonnes idées, elle a d’ailleurs été copiée en Chine sous le titre :
Egg to Dove, « De l’œuf à la colombe ».
La taille originale du flip book est 26 x 28 cm.
En ce moment sur le site et le replay d’Arte on peut voir un magnifique documentaire :
Loïe Fuller – Danser la lumière de Sabine Krayenbühl et Zeva Oelbaum. Il retrace la vie et la carrière de la danseuse Loïe Fuller (1862-1928), la créatrice de
La Danse Serpentine.
https://www.arte.tv/fr/videos/103060-000-A/loie-fuller-danser-la-lumiere/
Dans ce documentaire on voit trois flip books de ma collection, spécialement filmés en avril 2019 pour y figurer, qui montrent
La Danse Serpentine. On peut les voir au tout début du film à 1’50.
Dans le premier,
A Story without Words, publié par Gies & Co’s en 1897, la danseuse n’a pas été identifiée mais il ne s’agit pas de Loïe Fuller.
Le second est possiblement tiré d’un film de Méliès ou de Gaumont : voir
Des fragments de films Méliès disparus ressuscités par des flip books (1896-1901) par Thierry Leconte, Pascal Fouché, Robert Byrne et Pamela Hutchinson (John Libbey, 2020). Bien qu’il ait été titré
Loïe Fuller par un vendeur, il s’agirait plutôt, selon les réalisatrices du documentaire, de la danseuse Caroline Hipple Holpin dite Papinta.
Le troisième, bien qu’il ait été originellement titré
Loïe Fuller Erfinderin des Serpentin-Tanzes, représenterait, toujours selon les auteurs du documentaire, Annabelle Moore qui dansait dans les films de Thomas Edison.