À l’occasion de la reprise de l’exposition « Zizi sexuel » à Paris, la Cité des sciences et de l’industrie a eu la bonne idée de rééditer les flip books de Zep qui avaient été réalisés avec les éditions Glénat pour la création de l’exposition en 2007.
Les six flip books de 2007 (voir ce blog à la date du 23 décembre 2007) sont devenus cultes parce qu’ils ont été rapidement épuisés et parce qu’à sa manière Zep utilise un mode humoristique qui plaît beaucoup aux enfants comme aux parents. À l’heure où des réactionnaires veulent nous faire croire qu’on ne peut pas parler intelligemment de ces sujets, il faut saluer ce type de réalisation.
Ils sont republiés par la Cité des sciences et de l’industrie en trois flip books recto verso ce qui est une très bonne idée car à 4,95 € chacun ils sont de ce fait encore plus accessibles.
Le recto et le verso des trois flip books :
Un feuilleteur qui contient un flip book que l’on ne peut pas changer est à la fois un feuilleteur et un flip book même si ce n’est pas un Daumenkino, le nom que les Allemands emploient pour flip book (de Daumen, pouce et Kino, cinéma) parce qu’on ne le feuillette pas avec le pouce...
Conçu comme une carte postale, il a été appelé « Lebende Postkarte » par son concepteur, probablement une déclinaison de « Lebende Photographien » (littéralement « photographies vivantes »), le nom qui était utilisé pour désigner les flip books en Allemagne jusqu’à l’apparition du mot Daumenkino.
C’est en tout cas une façon originale de feuilleter un flip book : les 25 images se succèdent au fur et à mesure que l’on tire sur la partie basse de la carte ; en la repoussant, le flip book se déroule à l’envers ce qui, selon le sujet représenté, peut aussi fonctionner.
Il est difficile de le dater précisément mais les sujets et la décoration sont représentatifs du début du XXe siècle. S’il a fait l’objet d’un brevet comme c’est probable, cela permettra de retrouver une date plus précise mais je n’en ai pas connaissance.
Il fonctionne parfaitement parce qu’il est très bien réalisé ; on pourrait sans doute aujourd’hui refaire la même chose avec des photographies modernes, mais je ne suis pas sûr que l’on saurait encore façonner un tel objet à la main pour le produire en quantité comme ça a été probablement le cas pour celui-ci. J’en ai trois avec des sujets différents et il y en a probablement eu davantage. Voici les deux autres :